Le droit à l’erreur

Notre société actuelle met en évidence les réussites des uns et des autres, via les médias ou encore les réseaux sociaux… Ce regard donne la sensation que tout est simple et que tout fonctionne du premier coup pour les autres. Or, il est inutile de se mentir, notre cerveau est ainsi constitué : pour apprendre l’Homme commet des erreurs.

Quelle est la différence avec les fautes que nous pourrions commettre ? Pour quelles raisons est-il important d’accepter ses erreurs ? Quels bénéfices en tirons-nous ? 

Vous l’aurez donc compris, il arrive à tout le monde de se tromper et c’est tant mieux. Encore faut-il savoir le reconnaître pour que cela nous soit bénéfique !

Alors ça veut dire quoi se tromper ? Se tromper ou commettre une erreur : c’est proposer quelque chose qui ne correspond pas à ce qui est attendu. Il y a une volonté de bien faire, en toute bonne foi ; mais finalement ce n’est pas la “bonne réponse”. 

La différence avec une faute commise est l’intention. La faute est commise en ayant conscience que ce que l’on propose n’est pas bon, ou dans la négligence à ce que l’on fait.

C’est à partir des erreurs que nous commettons et grâce à notre capacité d’analyse, que nous apprenons, que nous grandissons ; que ce soit pour marcher, pour parler, pour compter, … Ce sont nos erreurs qui nous permettent d’analyser une situation donnée et d’ajuster nos actions et nos pensées.

“Une erreur ne devient une faute que si l’on refuse de la corriger.” John Fitzgerald Kennedy

De ce fait, il apparaît donc être dans notre intérêt de conscientiser nos erreurs, ceci pour pouvoir justement mener ce travail d’analyse, de réflexion et donc de développement personnel. On évite ainsi le piège de commettre une faute.

Accepter que nous sommes humain et que nous faisons des erreurs dans le but de faire différemment par la suite, nous permet de nous délivrer de la pression que notre société nous inflige au travers de l’image de la réussite qu’elle véhicule. Se tourner sur le “comment faire autrement pour que le résultat soit différent”, nous permet de nous délivrer de ce sentiment de culpabilité qui nous envahit chaque fois que l’on se trompe.

“Si j’effaçais les erreurs de mon passé, j’effacerais la sagesse de mon présent.” Auteur inconnu

Le fait d’accepter que nous puissions faire des erreurs ne nous déresponsabilise en aucune manière. Il ne s’agit pas de ne pas tenir compte des conséquences de nos erreurs. Bien au contraire, celles-ci font partie intégrante de notre analyse. Elles nous permettent de valider ce vers quoi nous souhaitons aller. La réflexion nous permet d’identifier de quelle manière nous atteindrons cet objectif.

Si nous reprenons les situations vécues par les aidants familiaux par exemple, nous avons pu constater que pour la plus grande majorité, ils n’ont pas de formation pour accompagner leurs proches. Nous avons vu que leur situation est loin d’être simple aussi. Ils n’ont pas d’autre choix que d’apprendre de leurs erreurs. La culpabilité, lorsqu’ils se trompent, est un sentiment qui les accompagne fréquemment. A celui-ci s’ajoute la pression que notre société nous impose face au devoir d’accomplir notre mission d’aide. La peur de se tromper peut quant à elle, nous ralentir dans nos actions et nos choix, voire jusqu’à nous rendre inactif.

Il devient alors essentiel que chaque individu agisse avec bienveillance envers lui-même et s’accorde le droit à l’erreur. Le coaching est un outil facilitateur dans cette réflexion, dans la gestion des émotions et sentiments, ou encore dans la gestion du stress. Il permet également de lever les blocages et de travailler sur les croyances telles que , “je n’ai pas le droit de me tromper”. 

Finalement, se tromper est peut-être bon pour soi…

Céline Dauchy