Aidance et management

Aidance et management

Aujourd’hui, trop peu d’entreprises intègrent les aidants familiaux dans leur politique RH. C’est essentiellement par méconnaissance. Mais aussi par peur d’un impact financier négatif que pourraient avoir l’adaptation et l’inclusion des salariés aidants de leur mode de fonctionnement. Dans quel but allier le management à l’aidance ?

Alors, un salarié aidant, c’est quoi ? Quelles sont les solutions au travail qui s’ouvrent à lui pour réussir sa mission d’aide ? De quoi a-t-il réellement besoin au travail ?

Un salarié aidant est un salarié comme vous et moi, sauf qu’il a en plus à sa charge un proche dépendant. Ce peut être un enfant handicapé, un conjoint malade, un parent vieillissant, …  Toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées. Les femmes restent malgré tout majoritaires. Selon le baromètre « Aider et Travailler », réalisé en 2020 par Interfacia, les salariés aidants représentent 1 salarié sur 5. Soit 20% des actifs français. Et ce chiffre continue d’augmenter avec le vieillissement de la population. 

Mais savez-vous combien il y a de salariés aidants dans votre entreprise ? Je vous invite à sonder vos collègues pour en avoir une petite idée.

L’aidance, dans le milieu professionnel, semble mieux acceptée si l’on aide son enfant handicapé que si l’on aide son parent vieillissant. La charge est, certes, différente selon le motif de la perte d’autonomie, mais elle n’est à minimiser, ni dans un cas, ni dans l’autre.

Des solutions qui nuisent à l’entreprise et aux salariés :

Pour pouvoir assumer cette charge supplémentaire, l’aidant salarié arrive parfois à s’arranger avec des collègues plutôt conciliants. Il fait également appel aux congés de dernière minute. Ou encore à l’arrêt maladie, comme solution finale. Ce qui désorganise le travail et peut mettre sous pression toute une équipe ! Lorsque ces “arrangements “ ne sont plus possibles, le salarié aidant se retrouve dans une situation où il n’a plus d’autre choix que de demander à son employeur un aménagement de ces horaires ; voire une réduction de son temps de travail. 

Ce qui n’est pas sans conséquences financières, parfois lourdes pour l’aidant et sa famille. Imaginez, dans un cas extrême où ces aménagements ne sont pas possibles dans l’entreprise. Le salarié aidant se retrouve dans l’obligation de quitter son travail afin de pouvoir assumer sa mission d’aide. Ce qui n’est pas non plus évident à justifier en recrutement quand le retour au travail est inévitable, faute de moyens financiers…

Cet absentéisme n’est pas sans conséquence pour l’entreprise : désorganisation du travail avec possibilité de retard par rapport à l’objectif attendu. Egalement, le stress de l’ensemble de l’équipe avec une dégradation de la qualité de communication. Ou encore, une démotivation collective avec perte d’efficacité au travail, … En parallèle, vous avez le présentéisme. C’est à dire quand le salarié est physiquement à son poste de travail, mais qui en réalité est totalement absorbé par toutes les problématiques qu’il doit gérer à distance pour son proche. C’est aussi une perte de productivité non négligeable pour l’entreprise.

Soit une estimation de 6 milliards de perte sèche par an. Cela laisse à réfléchir, vous ne pensez pas ?

Et pourtant les aidants familiaux développent de nombreuses compétences qui peuvent être extrêmement utiles en entreprise et sur lesquelles les managers peuvent capitaliser. Voir mon article “Les soft skills des aidants familiaux”.

Que peut apporter le manager au salarié aidant :

Un des premiers besoins exprimés par les salariés aidants est l’écoute.  De pouvoir parler avec sa hiérarchie en toute transparence et sans crainte d’éventuelles représailles.  Ceci, afin de trouver des solutions qui leur permettent de concilier vie professionnelle, vie personnelle et vie d’aidant.

Alors en tant que manager, la clé de la réussite de l’intégration des salariés aidants dans l’entreprise, c’est ça : être à l’écoute. Non seulement des problématiques rencontrées dans le cadre professionnel bien sûr, mais également de laisser aux salariés aidants la possibilité d’exposer leur situation et leurs difficultés personnelles. 

Le temps du “Il faut laisser ses problèmes personnels à la porte de l’entreprise” est révolu. 

Accompagner les aidants familiaux dans la construction de solutions pérennes est essentiel aussi bien pour le salarié que pour l’entreprise. Le manager a toute sa légitimité dans cet objectif. Même si l’entreprise elle-même ne prévoit pas de règle particulière dans ce type de situation. Il revient également au manager (et surtout à l’entreprise) d’informer les équipes sur ce qu’est un aidant familial, sur ce qu’il compte mettre en place afin de faciliter la gestion du travail pour l’ensemble des équipes et les avantages qu’ils obtiendront tous. L’empathie favorise la création de solutions nouvelles. Les construire avec l’adhésion de tous les salariés développe la cohésion d’équipe et favorise une mise en place efficace.

Il s’agit d’un investissement humain à long terme dont les deux parties tireront bénéfices. Une amélioration de la qualité de vie du salarié aidant, avec un sentiment de reconnaissance d’une part. Et un gain financier géré par les efficacités retrouvées ou renforcées et l’augmentation de la motivation globale des salariés pour atteindre les objectifs fixés.

Et si le coaching venait en aide aux entreprises.

Le coaching en entreprise a cette vocation : accompagner la direction, les RH et les managers dans la co-construction de solutions personnalisées. Celles-ci destinées à intégrer les salariés aidants dans la politique de l’entreprise ; d’améliorer la qualité de vie au travail (QVT) ; et d’assurer leur responsabilité sociétale auprès des salariés aidants.

Céline Dauchyle

Immobilier et handicap

Immobilier et handicap

Aujourd’hui, je vous propose un article un peu différent. Il s’agit plutôt d’un témoignage de ma vie d’aidant.

Je suis aidante d’un proche en situation de handicap. Plus précisément, en fauteuil roulant. Sa maison n’est plus adaptée à sa situation : maison à étage, sans chambre au rez-de-chaussée, il y a également des marches entre différentes pièces, lui en bloquant l’accès. Ce qui réduit considérablement son autonomie !

Nous prenons donc la décision de la faire déménager. Extra ! Jusque là, rien de très compliqué me direz-vous. Et je suis d’accord avec vous. 

Alors, on se lance. 

Nous commençons par établir notre budget. Français “moyen”, celui-ci est modeste, mais nous semble correct pour notre souhait d’achat. Tout va bien. Nous sommes également conscients que nous aurons des aménagements à effectuer dans notre futur foyer, fauteuil roulant oblige…

Ah oui, j’oubliais, crise sanitaire et confinement : on ne peut pas se rendre en agence… Rien de grave, nous avons internet. Nous commençons nos recherches : maison à étage, maison avec des marches à l’intérieur, maison avec des marches à l’extérieur sans aménagement possible, etc… Entre les anciennes annonces toujours en ligne, où les maisons sont déjà vendues et les biens inadaptés, ce sont nos premières déceptions : la grande majorité des maisons dans notre région sont inaccessibles aux personnes à mobilité réduite !

Par curiosité, je regarde les offres avec un budget plus élevé : certes, nous trouvons beaucoup plus de biens en plain-pied (et sans marche), mais sans aucune garantie que le fauteuil passera aux portes ! Et oui, en 2021, peu de maisons ont été construites dans l’objectif d’accueillir un jour une personne à mobilité réduite. Nous ne sommes donc pas plus avancés.

Je décide donc de faire appel aux professionnels de l’immobilier directement et contacte une dizaine d’agences sur le secteur recherché. Je leur explique mon projet, leur précise très clairement mes critères impératifs. Cela prend pas mal de temps. Mais c’est important pour éviter de perdre du temps sur des visites qui ne correspondraient pas à mon besoin. 

Et là, nouvelle déception : silence radio. Des semaines passent et aucun retour des agents immobiliers. Il n’y a donc aucune maison dans notre budget qui puisse accueillir une personne en fauteuil roulant.

Finalement, une agence s’intéresse plus particulièrement à nous et tente de nous proposer plusieurs biens. En tant qu’aidant, je me dévoue pour les visites afin de ne pas déplacer mon proche inutilement. Nous sommes ravis de nous sentir reconnus et que notre problématique semble comprise. Je dis semble comprise car malheureusement, les visites que nous faisons sont catastrophiques : maison directe sur rue avec 3 marches pour entrer, donc sans aucune possibilité d’aménagement ; semi plain-pied dont le fauteuil ne passe pas la porte de chambre ; une autre avec la baignoire encastrée dans le sol (je fais comment pour mon proche : je bascule le fauteuil roulant et le laisse tomber au fond de la baignoire ?) ; ou celle ou il y a des marches tellement hautes pour accéder à la cour, qu’il est même difficile pour moi de les monter ! Sans compter que certaines visites ont cumulé ces différents inconvénients. 

Aujourd’hui je lance un SOS : 

  • Aux agents immobiliers : Avant de vous lancer dans les visites, assurez-vous que le bien corresponde réellement au besoin de votre client. Si vous ne connaissez pas suffisamment ses contraintes, n’hésitez pas à lui poser des questions. Plus vous comprendrez ce qu’il attend, plus vous serez à même de le conseiller correctement. 
  • Aux promoteurs : dans vos projets de construction, pensez un maximum à inclure le handicap dans vos plans. Un simple passage de porte trop étroit, et nous ne pouvons même pas recevoir nos proches en situation de handicap à dîner !
  • A tous ceux qui rénovent d’anciennes maisons (que ce soit pour les louer ou pour les revendre) : pourquoi laisser des marches à l’intérieur ? Il est tellement plus simple pour tout le monde que le sol soit plat… Élargissez au minimum les ouvertures des portes si vous ne pouvez pas tout ouvrir, vous aurez ainsi la possibilité d’offrir un logement adapté à tant de personnes en difficulté du fait de leur handicap. De plus, cela vous permet d’avoir un plus grand nombre d’acquéreurs et donc de favoriser vos transactions.

L’inclusion est l’affaire de tous. N’attendez pas d’être personnellement concernés pour agir, il sera peut-être trop tard.

Céline Dauchy

Les soft skills des aidants familiaux

Soft Skills

Être aidant familial n’est pas toujours aussi simple que cela en a l’air. La multitude de tâches à accomplir, dans un contexte socio-économique parfois compliqué, nous permet de développer un grand nombre de compétences, aussi appelées “soft skills”.  Encore faut-il en avoir conscience ! 

Quels sont les soft skills des aidants familiaux ? Qu’est-ce que cela peut apporter aux entreprises des salariés aidants ?

Les soft skills, qu’est-ce que c’est ?

Il est à la mode en ce moment de parler de soft skills, mais qu’est-ce que c’est en fait ?  Il s’agit de compétences transverses, qui ne sont pas liées à un métier en particulier. On parle tout simplement de notre savoir-être. Sont ainsi exclus les compétences techniques. Les soft skills s’acquièrent tout au long de notre parcours de vie. Certaines prédispositions peuvent en faciliter l’apprentissage. 

Voici quelques exemples de soft skills que les aidants familiaux peuvent développer grâce à leur mission d’aide :

  • Gestion du temps : Ils jonglent entre leur travail, leur proche, leurs enfants, …
  • Agilité organisationnelle : Ils adaptent leur organisation au fur et à mesure de l’évolution de la dépendance de leur proche.
  • Prise de décision : Ils sont parfois amenés à prendre des décisions difficiles, quand le moment de placer son proche est venu par exemple.
  • Négociation : Ils peuvent être amenés à négocier avec leur proche pour faire intervenir une personne extérieure à la famille.
  • Résilience : Les moments difficiles sont nombreux lorsqu’on aide un proche dépendant. La capacité de résilience est ainsi fortement sollicité et amenée à se développer
  • Intelligence émotionnelle : Ils font preuve d’une grande empathie en accompagnant leur proche.
  • Intelligence relationnelle : Ils sont amenés à instaurer des relations stables et de confiance avec les différents soignants de leur proche.
  • etc

Les soft skills se développent grâce à notre capacité d’apprentissage, la connaissance de soi, notre capacité de mobilisation et d’assumer des relations constructives. Les aidants familiaux étant fortement sollicités, ils ont donc la possibilité de développer plus rapidement, plus fortement ces compétences.

Quel est l’intérêt pour les entreprises de porter attention aux soft skills des aidants familiaux ?

A l’heure actuelle, les compétences techniques liées aux métiers sont dépassées au bout de 5 ans environ. Elles doivent constamment évoluer pour s’adapter aux nouvelles technologies et nécessitent bien souvent de passer par la formation. Or les soft skills sont des compétences plus stables, qui s’adaptent à tout corps de métier et aux environnements changeants. Elles ont donc de la valeur pour les entreprises, car cumulées aux compétences techniques, vous obtenez des salariés plus performants. L’intelligence relationnelle permet de favoriser des relations sereines dans l’entreprise et contribue à réduire le stress. Elle facilite le travail d’équipe et l’ouverture d’esprit par exemple. 

Vous l’avez compris un salarié aidant a largement l’occasion de développer son savoir-être ou ses soft skills, peut-être plus que pour d’autres salariés, moins sollicités dans leur vie personnelle. Or la question des aidants reste encore tabou dans les entreprises. Cette mission en parallèle de l’activité professionnelle semble déranger les entreprises et faire peur (peur de l’absentéisme, peur de la baisse de la performance, …). D’un autre côté, les aidants familiaux hésitent à informer leur employeur du fait qu’ils sont aidants. Ils ont eux-même peur d’être catalogués comme n’étant plus de confiance et que cela ne nuise à leur carrière professionnelle. Or cela devrait être tout le contraire.

Notons également, que la population française est vieillissante. Il y a aura d’ici une dizaine d’années de plus en plus de personnes dépendantes et donc de salariés aidants. Certains passent plus de 20 heures par semaine auprès de leur proche. Ils auront acquis des soft skills, qu’ils utiliseront avec agilité au quotidien. Mais si les entreprises ne les considèrent pas, comment pourront-ils les mettre en valeur ? De plus, le nombre de salariés aidants va continuer à augmenter. Plutôt que de les percevoir comme une contrainte, ne serait-il pas plus bénéfique de les considérer comme une opportunité ?

Alors oui, être aidant familial demande de l’agilité aussi dans le travail. Cependant, si l’entreprise mène une réflexion inclusive des aidants familiaux dans sa politique RH, elle contribuera, en favorisant sa flexibilité, à développer la performance de ses salariés et par voie de conséquence, ses propres performances. 

Céline Dauchy

Les apports du coaching

Les apports du coaching

L’aidant familial est bien souvent entouré de professionnels de santé qui oeuvrent pour son proche, mais il n’est généralement pas considéré dans la situation globale d’aide. Lorsque le fardeau (voir article 2) est trop important, il s’épuise moralement et physiquement. Nous avons également vu qu’une des causes de ce fardeau est l’absence de considération de ses besoins. Alors, en quoi le coaching pourrait être une aide aux aidants ?

Le coaching est un processus d’accompagnement visant à la détermination et l’atteinte d’un objectif personnel ou professionnel à partir de l’expression d’une demande. Il implique que le coaché, bloqué dans sa situation, soit dans un désir de changement avec un logique de sens pour lui. Il s’agit de la volonté de passer d’une situation A vers une situation B, plutôt que de ne plus vouloir être dans la situation A. Plus l’engagement du coaché est fort, plus l’atteinte de l’objectif sera facilité. Ce processus nécessite donc de clarifier cette demande. Car même si une demande est similaire, l’objectif ne sera pas exprimé de la même manière d’une personne à une autre. Les chemins pour atteindre un même objectif ne seront pas non plus forcément les mêmes et ils pourront correspondre à l’expression d’émotions et de besoins différents. Il s’agit d’exprimer, à l’aide du coach et de manière consciente, une demande bien précise. Le coach “servant” de révélateur. En cela, chaque coaching est différent et demande au coach de faire preuve d’une grande adaptabilité.

Le coaching prend ici tout son sens. L’aidant dispose d’un accueil bienveillant, d’une écoute sans jugement, dans le respect de son écologie. Celui-ci permet d’établir une relation de confiance dans laquelle le coaché est libre de s’exprimer et d’agir. Il lui est alors possible de réfléchir à ce qu’il veut, pour lui même ou pour son proche. Et en fonction, il se fixe à nouveau, un objectif, atteignable et fixé dans le temps. Au cours du processus, le coach est en mesure d’identifier les points de blocage et amène le coaché à dépasser ses croyances limitantes, en s’appuyant sur ses ressources, tout en étant vigilant au respect du cadre du coaching.

Différents thèmes peuvent être travaillés en coaching (liste non exhaustive) : 

Sur le plan personnel :

  • la gestion des émotions (culpabilité, colère, …), 
  • la gestion du stress liée notamment à la charge mentale
  • L’organisation de son temps 
  • La gestion de ses relations sociales
  • Le besoin de retrouver du temps pour soi
  • l’estime de soi et/ou la confiance en soi
  • la prise de décision si la question de placer l’aidé en établissement se pose par exemple

Sur le plan professionnel :

  • le maintien de la performance avec la situation d’aide
  • la conciliation du travail avec le rôle d’aidant familial
  • la prise de décision si le besoin de démissionner se fait sentir
  • la modification de son contrat de travail pour pouvoir allouer plus de temps à son proche
  • le changement de profession pour pouvoir assumer sa fonction d’aidant
  • le retour au monde du travail après la perte de son proche (deuil)

Le coaching basé sur une dizaine de séances permet à l’aidant de se “poser”, de prendre le temps de réfléchir, de prendre conscience de … ; et de ce fait, de trouver la meilleure solution pour lui-même et son entourage. 

A noter que le coaching est une approche différente du conseil. Il ne s’agit pas de donner des solutions “clé en main”. Le coaching, dans le “ici et maintenant”, offre à l’aidant la possibilité d’être à nouveau en capacité de vivre selon ses propres choix, en pleine conscience, tout en tenant compte de son engagement auprès de son proche. 

Céline Dauchy

Le triangle dramatique dans la relation aidé/aidant

Le Triangle dramatique

On se pose rarement la question de devenir aidant familial. Cela se fait, généralement, de manière simple, dans la continuité de la relation affective déjà existante. Et dans la majorité des situations, les aidants familiaux vous diront qu’ils sont très satisfaits de pouvoir aider leurs proches ; de leur apporter du soutien face à la dépendance, que cela renforce les liens qui les unissent.

Ce serait tellement simple, si c’était toujours le cas. Oui mais voilà, l’être humain est un être d’émotions. Ce qui complique parfois nos relations. Être dépendant ou devenir dépendant avec l’âge, voir le regard de l’autre changer, n’est pas si facile à accepter. Ce sont des situations dans lesquelles nous pouvons rencontrer de l’agressivité, de la colère, de la tristesse, de la peur, de l’incompréhension, ce qui perturbe notre vision des choses et nos relations.. Et ce sont les aidants familiaux qui sont les premiers confrontés à ces émotions. 

Qu’est-ce qu’un jeu relationnel ? Quels jeux relationnels peuvent s’instaurer dans une relation aidé/aidant ? Qu’est-ce que le triangle dramatique ? Comment en sortir pour retrouver des relations saines et profitables pour tous ?

Les jeux relationnels :

Selon Eric Berne, psychiatre américain, le jeu relationnel est “le déroulement d’une série de transactions cachées, complémentaires, progressant vers un résultat bien défini, prévisible”. Cela signifie qu’il y a un objectif sous-entendu dans la relation à l’autre mais qu’il n’est pas exprimé clairement, bien souvent, au détriment de l’autre. Ces jeux, réalisés de manière involontaire, aboutissent à des relations confuses, ambiguës, pouvant amener à des situations de conflits, desquelles, on ne sait plus s’extirper. 

Nos réactions sont des réflexes que nous avons adopté afin de nous maintenir dans un contexte connu. Il n’y a pas de volonté consciente de nuire à l’autre.

Si on les rapporte à la relation aidé-aidant, nous pouvons rencontrer différents jeux relationnels aussi bien au détriment de l’aidé qu’à celui de l’aidant, selon les situations :

  • Soit l’aidant attend implicitement quelque chose de son proche : alléger d’une manière ou d’une autre sa charge, physique et mentale par exemple. 
  • Soit l’aidé attend implicitement quelque chose de son aidant :  compenser sa dépendance ou un sentiment profond de solitude par exemple.

Il existe bon nombre de situations où l’on peut rencontrer ces jeux relationnels. A partir de sous-entendus, d’allusions, de mise en lumière des défauts, … Les échanges s’alourdissent de reproches. La récurrence amène également aux conflits.

Le triangle dramatique :

Le triangle dramatique est un jeu relationnel mis en évidence par Stephen Karpman, psychiatre et élève d’Eric Berne. Il permet de mettre en lumière les manipulations d’une personne sur une autre à l’aide de trois rôles : la victime, le persécuteur et le sauveur. 

Nous ne sommes pas cantonnés à un seul de ces rôles. Nous passons de l’un à l’autre selon les situations et les personnes que nous rencontrons. Chacun de ses rôles a besoin des deux autres pour exister. Ils se renforcent les uns les autres, tant que nous n’en sortons pas.

  • La victime attire le sauveur. Elle attire donc l’attention sur elle, pour qu’on l’aide. Elle cherchera également un persécuteur pour entretenir son rôle de victime. 
  • Le sauveur attend un persécuteur pour justifier son rôle et une victime à sauver. Le sauveur a un sentiment de culpabilité s’il ne peut pas sauver sa victime. Sentiment que l’on retrouve dans la relation aidé-aidant. Il sauve la victime sans que celle-ci ne lui ait demandé.
  • Le persécuteur agit sur la victime. Il la fait souffrir. Ce n’est pas forcément une personne, le persécuteur peut-être la maladie ou la dépendance.

C’est un jeu relationnel dans lequel nous pouvons entrer dans toute situation d’aide, y compris lorsqu’il s’agit de son proche dépendant. 

Alors comment éviter de créer ces jeux relationnels ?

Les jeux relationnels nous permettent de répondre à des besoins non exprimés qui eux-mêmes peuvent ne pas être conscients. La conscience de soi et de ses besoins permet de mieux comprendre ces situations et de les éviter.

  • Si vous vous sentez victime, sachez que vous seul pouvez vous sauver en agissant. Acceptez votre vulnérabilité et mettez vous en action pour résoudre vos problèmes. Vous pouvez toujours demander de l’aide, mais en étant conscient de votre responsabilité à agir.
  • Si vous vous sentez persécuteur, exprimez vos besoins, sans chercher à “punir” l’autre.
  • Si vous vous sentez sauveur, faites preuve de bienveillance envers autrui. Proposez votre aide sans chercher à résoudre les problèmes des autres à leur place.

Et comment sortir de ces jeux relationnels ?

La première réponse serait : de ne pas y entrer ! N’oubliez pas, le triangle dramatique a besoin des trois rôles pour exister. Si vous êtes “invités” à jouer, la meilleure option est de ne pas assumer le rôle que l’on vous offre.

Pour cela :

  • Restez centré sur les faits
  • Évitez les tournures généralistes ou floues (toujours, jamais, souvent, …) 
  • Évitez les interprétations qui nuisent à la relation, ainsi que les reproches. Ils sont une porte d’entrée de choix pour les jeux relationnels
  • Exprimez clairement vos émotions et besoins, soyez franc
  • Formulez une demande de manière affirmative. La communication est facilité si l’on exprime ce que l’on désire plutôt que ce que l’on ne veut pas

Nous retrouvons ici la technique de la communication non violente (CNV).

Sortir d’un jeu relationnel demande d’être à l’écoute de soi. Parler à une personne bienveillante aide à se recentrer sur soi et ses besoins. Le coaching est un accompagnement qui vous aide à ces prises de conscience, facilite les relations sociales et la communication. 

Savoir s’écouter pour savoir écouter l’autre.

Céline Dauchy

Aidants familiaux : Ce que nous révèlent les baromètres 2020

Coaching des aidants familiaux

De nouvelles études concernant les aidants familiaux ont été menées sur 2020 par différents organismes indépendants. Plusieurs points ont été abordés : démographie, impact (physique et psychologique) sur l’aidant de l’aide apportée, l’impact sur la vie professionnelle, les obstacles ou encore le droit au répit et son indemnisation.

Alors que nous révèlent ces nouvelles données ? La place de l’aidant dans la prise en charge d’une personne en perte d’autonomie (vieillesse, maladie, handicap) est-elle toujours aussi importante ? Est-elle reconnue à sa juste valeur ? Les entreprises ont-elles pris conscience de leur rôle à jouer  ?

Selon le baromètre des aidants de la fondation April, le terme aidant familial est toujours méconnu de la population française, puisque 52% des interrogés n’en a jamais entendu parlé. Toutefois, ce chiffre est en baisse d’année en année, preuve que la communication sur ce thème avance, même s’il reste encore du chemin à parcourir. Plus inquiétant, les aidants familiaux sont 47% à ne pas connaître ce terme alors qu’ils sont les premiers concernés. Peut-être est-ce le signe que cette communication n’est pas encore assez ciblée.

Notons que les aidants familiaux représentent ¼ des français aujourd’hui et 60% d’entre eux ne se considèrent pas comme aidant. Ce qui, probablement, rend les messages des pouvoirs publics plus difficiles à passer.

Au delà de toute statistique, ce qui est intéressant, ce sont les besoins exprimés par les aidants. Ils concernent essentiellement leur proche : une meilleure coordination des soins (60%), une aide financière (58%), un maintien à domicile facilité (54%). Le développement de maison de répit n’arrive qu’ensuite (48%), ainsi que le soutien psychologique (47%). Le rôle des aidants ne semble pas suffisamment valorisé par les pouvoirs publics, puisque 51% souhaitent une reconnaissance officielle.

Nous pouvons donc considérer que l’aidant familial fait passer les besoins de son proche avant les siens ! D’autant plus, qu’1 aidant sur 6 passe plus de 20 heures par semaine à s’occuper de son proche.

Le coaching est un outil très intéressant dans la définition et l’identification des besoins individuels. Car aussi importante que soit la mission d’aide ; il est aussi essentiel que l’aidant prenne conscience de ses propres besoins afin de pouvoir mettre en place des actions qui les nourrissent et lui permettent de se ressourcer. Sans cela, nous pouvons rapidement aboutir à des aidants épuisés qui ne sont plus en mesure d’aider, mais plus encore qui tombent eux-même malades. Ce qui forcément engendrera un coût supplémentaire pour la société.

Selon le baromètre réalisé par la fondation Médéric, Malakoff Humanis, les aidants familiaux se disent plutôt en bonne santé pour 60% d’entre eux. Cependant, 65% ressentent de la fatigue. Alors, nous pouvons nous poser la question suivante : ont-ils réellement conscience des conséquences de leur mission d’aide sur leur état de santé global ? D’autant plus que 6% avouent consommer quotidiennement 1 médicament contre l’anxiété ou la dépression ; 37% se disent tristes, déprimés ou encore désespéré

Il faut donc agir avant et déterminer la source des émotions négatives aboutissant à une prise médicamenteuse qui pourrait peut-être être évitée. Est-ce ce sentiment de culpabilité que 27% des aidants ressentent lorsqu’il s’agit de prendre du temps pour soi ?

Le coaching permet, dans la gestion du stress :

  • de faire le point sur ses émotions et sentiments
  • de reconnaître les signes d’épuisement
  • d’identifier ses facteurs de stress, leur intensité et leur durée
  • de mettre en place des actions dites “de confort” pour réduire l’impact négatif des stresseurs
  • d’apprendre à déléguer (droit au répit) sans culpabiliser
  • de changer nos pensées automatiques

L’impact sur la vie professionnelle des aidants familiaux est encore trop peu considéré par les entreprises. Pourtant, ils sont 5 millions à être salariés, soit 1 salariés sur 5. Les aidants sont encore trop peu visibles dans l’entreprise, car seuls 9% ont osé en parler à leur hiérarchie et 13% à un collègue… Alors que 80% souhaiteraient un accompagnement renforcé par l’entreprise.  71% sont également inquiet de l’impact de l’aidance sur leur travail, car ils se disent moins efficaces et posent des problèmes d’organisation. Les entreprises ne doivent pas fermer les yeux sur cette problématique sociétale qui peut également nuire à leur compétitivité. 

Autre point important : 50% des aidants actif sans emploi ne parviennent pas à retrouver un travail. Les entreprises ont maintenant la responsabilité d’intégrer les aidants familiaux, au même titre que les personnes en situation de handicap.

Alors comment aider ses entreprises à intégrer la problématique de l’aide familiale ? Grâce au coaching.

La méthodologie du coaching et son objectivité, permet d’établir une démarche de co-construction de solution visant à intégrer la situation particulière des aidants familiaux dans l’entreprise et  leurs besoins, associés à l’exigence des différents corps de métier. L’intérêt du coaching est double, il permet de travailler la prévention des risques et d’anticiper le changement grâce à l’intelligence collective ; mais il assure également la pérennité de l’entreprise en terme de compétitivité. Il permet de susciter l’engagement de tous après avoir identifié les leviers motivationnels, ce qui permet d’atteindre les objectifs que l’entreprise se fixe.

Nous avons donc tout à gagner à proposer aux aidants familiaux en difficulté un coaching. Que ce soit dans la définition et l’atteinte d’un objectif personnel ou professionnel. 

Sans compter qu’en 2030, la génération du Baby Boom entrera dans le 4ème âge… 

Céline Dauchy

La fin du télétravail est-elle aussi génératrice de stress ?

La fin du télétravail est-elle source de stress ?

Une nouvelle étape de la crise sanitaire est lancée : la fin du télétravail pour une très grande majorité des entreprises et surtout l’assouplissement des règles sanitaires. Qu’il est bon de reprendre “sa vie d’avant”, sa routine si confortable que l’on connait bien et qui nous rassure ! S’appreter le matin pour aller travailler, revoir ses collègues, boire un café ensemble en arrivant, aller déjeuner dans la brasserie du coin, faire ses réunions en présentiel et non plus derrière sa caméra… 

Oui, mais cela signifie aussi reprendre la route, les transports en commun pour certains, les bouchons pour d’autres, grandes sources de stress. Cela signifie également se lever plus tôt que pendant le confinement, donc moins de temps pour organiser sa journée et une horloge biologique déréglée. Cela signifie aussi les allers/retours pour la gestion des enfants, avec parfois des difficultés pour trouver un mode de garde pendant la période estivale et avant ses propres vacances. Ceux qui avaient prévu des vacances au soleil lointain se sont vu leur séjour annulé et devoir improviser de nouvelles vacances ; ou tout simplement ne plus s’octroyer ce temps de répit…

Ceux qui ont déjà vécu le confinement avec anxiété, voient leurs difficultés perdurer au delà de la fin du télétravail. Le durée du facteur stressant est particulièrement significative dans les dépressions ou les burnout. Le retour en présentiel ne permet pas de lever ce stress subi. 

Car le risque “0” n’existe pas. Ce qui signifie que potentiellement être amené à croiser d’autres personnes tout au long de sa journée de travail peut nous mettre dans une situation à risque, notamment concernant l’épidémie que nous vivons. Notre environnement extérieur devient aussi facteur de stress.

Nous sommes donc confrontés à un nouveau changement de ryhtme de vie qui plus est nous est imposé ; le deuxième en moins de 4 mois, mais aussi et surtout de nouvelles questions, de nouvelles craintes…

Nous sommes donc partagé entre la joie de reprendre des habitudes qui sont connues et qui nous mettent dans une situation de confort et la peur de la maladie et de toutes les conséquence qu’elle peut engendrer.

Le changement n’est pas toujours évident. Il doit être accompagné pour être bien vécu. Or les entreprises n’ont pas été préparées à traverser une telle période ; que ce soit pour le passage au télétravail à 100% lors du confinement, que pour un retour 100% en présentiel pour le déconfinement. Les salariés éprouvent, pour bon nombre, des difficultés à revenir travailler sans que les employeurs ne sachent réellement comment les aider. 

Le coaching peut-être dans ce type de situation une aide importante, aussi bien pour les salariés que pour les entreprises. Il permet un accompagnement soit individuel, soit d’équipe dans la gestion du stress. Il permet de faire le point sur une situation, par exemple le retour au travail en présentiel. Il permet également de mettre en évidence les facteurs de stress. Ceux-ci peuvent être individuels, mais un facteur de stress peut être identique pour un groupe. Il est donc important d’identifier les actions qui peuvent être mises en place pour le groupe également, de prendre la situation dans sa globalité. Tout au long de cet accompagnement, vous trouverez une écoute attentive et bienveillante, sans jugement. Chacun a la possibilité d’exprimer ses craintes en toute liberté. Le coach vous aide à identifier les leviers sur lesquels vous appuyer, ceci en adéquation avec vos valeurs, celles de l’entreprise et les besoins aussi bien individuel que du groupe. C’est également l’occasion de prendre du recul et de relativiser

Accompagner ses salariés leur permet un retour au travail en présentiel dans des conditions favorables, de limiter l’impact du stress ressenti sur l’efficacité individuelle et du groupe et par conséquent sur l’entreprise elle-même. 

Nous avons donc tout à gagner à se faire accompagner en coaching : un équilibre de vie aussi bien personnel que professionnel. 

Céline Dauchy

Le télétravail générateur de stress ?

Télétravail - stress

Nous le savons tous, nous vivons une période sans précédent ! Un confinement total, national, pendant plusieurs semaines, où tout le monde a été impacté de près ou de loin. 

Certains d’entre nous se sont retrouvés, du jour au lendemain, en télétravail. Evidemment, c’était par obligation et non par choix ! Nous avons tous bien compris que cela était nécessaire pour nous protéger, nous, nos proches, nos collègues. Mais voilà, quand il ne s’agit pas d’un choix personnel, le télétravail n’est pas forcément perçu de la même manière…

Alors, quelle différence entre choisir le télétravail et se voir imposer le télétravail ? Qu’est-ce que cela change dans notre perception du travail ? Pourquoi, lorsque le télétravail nous est imposé, il est source de stress ? En quoi le coaching peut-il être une aide bénéfique ?

Jusqu’alors, lorsque l’on pratiquait le télétravail, c’était en général 1 ou 2 jours par semaine. Il s’agissait d’un accord avec son employeur et bien souvent une convention de télétravail était signée par les 2 parties. Chacun avait la possibilité d’organiser son temps de travail et sa charge en fonction de cet arrangement. L’employé, comme l’employeur étaient donc à l’aise avec cette pratique. Le contact physique était largement maintenu lors des journées dites en “présentiel”. Une relation de confiance était établie et l’efficacité de l’employé en télétravail n’était plus à démontrer. Tout était parfait ou presque ! En tout cas, chacun y voyait son intérêt.

Or, lors du confinement et la généralisation du télétravail, nous n’avons pas vraiment eu le choix. Nous avons basculé d’un travail parfois 100% en présentiel à un travail 100% à la maison. C’est une rupture totale, sans aucune préparation au préalable. Sans compter que nos enfants ont également été confinés et qu’il a fallu s’inventer prof de maths, prof de français, prof d’anglais ou d’espagnol…. Tout cela en même temps que notre travail. Bien compliqué à gérer tout ça… Quelle charge mentale

Et l’employeur dans tout ca ? Et bien, c’était tout aussi compliqué pour lui. Le management à distance n’est pas le même que le management de proximité. Sans compter la gestion difficile et parfois improvisée des connexions à distance qui pour certains ont pris du temps. La gestion de la crise au niveau de l’entreprise a pu en parallèle mettre la communication vers les équipes au second plan…

L’employé s’est retrouvé livré à lui-même, avec ses difficultés techniques, avec ses difficultés professionnelles, avec ses difficultés personnelles et surtout avec ce sentiment, persistant d’être seul au monde…. Nous voilà confronté à un facteur stressant de taille rendant notre travail bien plus compliqué qu’habituellement !

Nous l’avons vu dans mon précédent article que lorsque nous sommes confrontés à un facteur stressant, nous utilisons inconsciemment toutes nos ressources pour nous adapter. Nous faisons de notre mieux pour gérer la situation, tant bien que mal, c’est la phase de résistance. Parfois, elle est vécue de manière positive, comme un challenge ; bien souvent, elle est plutôt mal vécue et source de stress.

Si le facteur stressant disparaît, nous avons la possibilité de “recharger nos batteries” de manière à pouvoir les mobiliser à nouveau lorsqu’un nouveau facteur stressant se présente.

Sauf que dans notre cas de télétravail lié au confinement, le facteur stressant externe est persistant puisqu’il dure dans le temps. Pensez également que nos possibilités de récupération sont également limitées : peu de possibilité de faire du sport en extérieur, impossibilité de voir ses proches, loisirs limités (les restaurants, les parcs, les boutiques… sont fermés). Ce phénomène accentue l’intensité du facteur stressant.

Et lorsque cette phase de résistance dure, sans phase de récupération, nous nous épuisons. Nos ressources s’affaiblissent petit à petit, la dépression ou encore le burn out nous guettent. Nous comprenons donc aisément qu’une grande partie des personnes ayant effectué du télétravail imposé à 100% sont aujourd’hui en souffrance du au stress subi.

Il nous faut maintenant reprendre la route du travail, avec toutes les questions que nous avons liées à la crise sanitaire et au risque face à la maladie : nouveau facteur stressant… sans avoir eu le temps de récupérer nos ressources liées au stress du télétravail.

Pas simple tout ça. En quoi le coaching peut-il aider ? Le coaching est un processus d’accompagnement tourné vers soi, pour faire le point sur votre situation, mettre en évidence vos facteurs stressants et identifier les actions que vous pouvez mettre en place pour vous ressourcer. Vous y trouverez une écoute attentive et bienveillante, sans jugement. Vous vous exprimez en toute liberté. Le coach vous aide à identifier les leviers sur lesquels vous appuyer comme par exemple, apprendre à dire “non”, ceci en adéquation avec vos valeurs et vos besoins. C’est également l’occasion de prendre du recul et de relativiser

Mieux gérer votre stress vous permet de trouver une nouvelle source de motivation.

Céline Dauchy

Gérer son stress

Gérer son stress

Le stress, le mal du siècle direz-vous… On en parle à toute les sauces. Certains le vivent tous les jours, d’autres le ressentent plus ou moins fort et le vivent plus ou moins bien….

Alors le stress, c’est quoi ? Il est du à quoi ? Pourquoi certaines personnes y sont plus sensibles que d’autres ? Comment peut-on lutter contre le stress ? 

Le stress correspond aux manifestations, aussi bien physiques que psychologiques, liées à l’adaptation à une situation ou à un environnement. 

Il peut être positif, on parle alors de “challenge” ; comme il peut être négatif, allant jusqu’à provoquer l’incapacité d’agir. 

Le stress se décompose en 4 phases :

  • La phase d’alarme : C’est la rencontre avec le facteur stressant avec un effet direct sur l’organisme. C’est à ce moment que l’on ressent les premiers symptômes, tels que : la poussée d’adrénaline, le coeur qui s’emballe, les mains qui deviennent moites, …
  • La phase de résistance : L’organisme mobilise toutes ses ressources pour s’adapter à la situation. 
  • La phase d’épuisement : Toutes les ressources de l’organisme sont épuisées. C’est lors de cette phase que l’on peut voir apparaître des symptômes physiques chroniques : ulcères, hypertension, …
  • La phase de récupération : Elle est indispensable à l’organisme pour affronter de nouveaux facteurs stressants. En l’absence de cette phase, l’individu n’est plus en mesure de faire face et peut être sujet au burn-out par exemple.

Le stress est donc un déséquilibre entre l’individu et les ressources dont il dispose face aux facteurs stressants. 

il y a 2 causes au stress :

  • Les causes internes qui dépendent donc de soi uniquement, comme la pression que l’on se met selon ses croyances ou ses valeurs, la fatigue, ses émotions, …
  • Les causes externes qui ne dépendent pas de soi directement, comme la charge de travail, les sollicitations multiples, l’absence de responsabilités ou de considération, l’absence d’autonomie, les nouvelles tâches, …

A ces causes, vous pouvez ajouter 2 facteurs de stress :

  • Le stress positif et le stress négatif
    • il est positif lorsqu’il est source de motivation
    • il est négatif lorsqu’il est contre-productif et limitant
  • Le stress aigu ou le stress chronique selon qu’il se prolonge dans le temps ou non.

Chaque individu à une capacité d’absorption du stress différente. Cette capacité dépend de notre vision des choses, de nos croyances, de nos valeurs, mais également des phases de récupération que nous nous accordons. Nous réagissons donc tous différemment dans une même situation ou face à un stresseur identique. 

Si nous ne pouvons pas toujours agir sur les éléments qui nous sont extérieurs, nous avons à contrario, la possibilité de modifier notre façon de voir les choses, d’apprendre à dire “non”, de modifier nos croyances ou encore nos perceptions….

Le coaching est un processus d’accompagnement qui vous permet de faire le point sur votre situation et votre stress. Vous y trouverez une écoute attentive et bienveillante, sans jugement. C’est l’occasion de redéfinir votre objectif, celui de gérer votre stress différemment peut-être. Le coach vous aide à identifier les leviers sur lesquels vous appuyer afin de vous remettre en action, ceci en adéquation avec vos valeurs et vos besoins. Vous exprimez en toute liberté vos émotions, car elles sont légitimes à partir du moment où vous les ressentez. Le tout est que l’émotion reste passagère. Etre accompagné dans la compréhension de ses sentiments et émotions permet également de prendre du recul et de relativiser. Vous pouvez ainsi, en toute conscience, reconstruire votre plan d’actions, l’ajuster et continuer d’avancer. 

Mieux gérer votre stress vous permet de trouver une nouvelle source de motivation.

Céline Dauchy

La résilience

La résilience

Nous avons vécu ces dernières semaines, voire ces derniers mois, une période de trouble particulièrement stressante concernant la crise sanitaire liée au Covid-19 : peur de la maladie, peur de la mort, deuil, perte d’un travail, pertes financières, …

Alors, comment surmonter cette épreuve ? Comment pouvons-nous continuer à vivre de manière socialement acceptable en de telles circonstances ? 

La résilience est peut-être une des clés… Mais qu’est-ce que la résilience ?

C’est un terme médiatisé dans les années 1990 par le psychanalyste Boris Cyrulnik.

Selon le dictionnaire, la résilience est : 

“l’aptitude d’un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques.” Larousse 

Il s’agit donc d’un phénomène psychologique qui permet à une personne de ne pas vivre dans un état traumatique, et de se reconstruire pour vivre en harmonie avec lui-même et ceux qui l’entourent. Donc nous pouvons dire qu’une personne résiliente est une personne capable de ne pas sombrer dans la dépression face aux difficultés qu’elle peut vivre, ceci sur une période plus ou moins longue. 

On entend aussi parler de la “capacité à rebondir”, c’est à dire à se remettre en action après une période difficile. 

Alors, si elle est parfois innée chez certains d’entre nous, qu’est-ce qui nous permet de développer notre résilience ?

Le premier élément est de décider de surmonter l’épreuve que l’on traverse. Lorsque cette décision est inconsciente, sans que l’on s’en rende compte, on parle de résilience naturelle. Prendre cette décision de manière franche et affirmée permet de développer sa capacité de résilience. Prendre des décisions de manière récurrente facilite notre capacité à agir. 

Le deuxième élément est de positiver. Il y a forcément dans la situation vécue un élément positif. Déterminez-vous un nouvel objectif. L’idée est de se tourner vers l’avenir et non plus vers la période traumatisante. Vous donnerez du sens à ce que vous vivez. N’oubliez pas que nous avons tous le droit à l’erreur !

Le troisième élément est de pouvoir en parler, avec une personne bienveillante et qui ne vous jugera pas. Demander de l’aide n’est pas un aveu de faiblesse… Être autonome n’est pas seulement faire tout, tout seul ; mais bien de savoir identifier à quel moment nous avons besoin d’aide et qui peut nous aider. 

Enfin, le quatrième élément qui vous permettra de développer votre capacité de résilience est de réaliser des choses que vous aimez et qui vous font du bien : dessin, sport, cuisine, jardinage, …. tout ce qui vous plait et qui vous permet de vous y plonger pleinement ! Vous vous mettez ainsi en action afin de vous éloigner de l’environnement néfaste dans lequel vous êtes.

Grâce à ces différents éléments, vous développerez également votre confiance en vous. Celle-ci vous aidera dans vos prises de décisions et donc pour développer votre résilience. Il s’agit bien d’un cercle vertueux

Le coaching est un accompagnement qui vous permet de faire le point sur votre situation. Vous y trouverez une écoute attentive et bienveillante, sans jugement. C’est l’occasion de redéfinir votre objectif. Le coach vous aide à identifier les leviers sur lesquels vous appuyer afin de vous remettre en action, ceci en adéquation avec vos valeurs. Vous exprimez en toute liberté vos émotions, car elles sont légitimes à partir du moment où vous les ressentez. Le tout est que l’émotion reste passagère. Etre accompagné dans la compréhension de ses sentiments et émotions permet également de prendre du recul et de relativiser. Vous pouvez ainsi, en toute conscience, reconstruire votre plan d’actions, l’ajuster et continuer d’avancer. 

Nous avons donc tout l’intérêt à développer notre capacité de résilience…

Céline Dauchy

La peur de l’échec

La peur de l'échec

On trouve souvent de nombreuses excuses pour ne pas se lancer dans un projet, quel qu’il soit : trop de travail ou pas assez de temps libre, manque d’idée, trop compliqué, … Mais Avez-vous déjà réfléchis aux raisons qui se cachent derrière ? Qu’est-ce qui nous empêche vraiment de nous lancer ?

Alors que nous sommes dans notre zone de confort où nous nous sentons à notre aise, nous aspirons parfois à autre chose. Pourtant, nous sommes bloqués et nous ne pouvons agir. 

Avez-vous pensé à la peur de l’échec ? Celle-ci peut être associée à la peur du changement également ou encore à un manque de confiance en soi. Car face à la réussite des autres, notre confiance en soi peut en prendre un coup ! Elle nous renvoie une bien piètre image de nous. Nous sommes alors convaincus que nos échouerons quelque soit l’action que l’on tente. Des pensées, telles que “je ne vais jamais y arriver”, “je ne suis pas assez compétent”, “je ne suis pas assez intelligent”, nous viennent à l’esprit et nous convainquent d’un échec assuré ! 

La peur de l’échec nous restreint donc dans nos actions car elle affecte notre volonté à agir.  Pourtant, si la réussite ne nous est pas assurée, l’échec non plus !

Comment dépasser cette peur de l’échec ? La première étape est de travailler sa confiance en soi. Plutôt que de ressasser ce que vous ne savez pas faire, ou les compétences que vous n’avez pas, commencez par lister ce que vous savez faire et quelles sont vos compétences. Vous en avez forcément ! L’idée est de remplacer les pensées négatives par des pensées positives. Vous dévaloriser sans cesse ne vous servira à rien d’autre qu’à vous… dévaloriser. 

La deuxième étape est la définition de votre objectif. Celui-ci doit être réalisable, atteignable, sinon c’est un rêve. Pour le vérifier, mettez en face les compétences que vous avez listées précédemment. Si vous persistez à vous fixer des objectifs impossibles, vous ne ferez qu’entretenir votre peur de l’échec… Si vous vous apercevez qu’il vous manque une compétence, vous pouvez dans ce cas vous former de manière à mettre vos compétences en adéquation avec votre objectif.

Mais alors, que faire en cas d’échec ? Nous avons 2 possibilités qui s’offrent à nous : Soit nous l’acceptons et nous recommençons, en modifiant certaines de nos actions (principe du droit à l’erreur), soit nous abandonnons au risque de nous éloigner de notre objectif et de continuer à entretenir notre peur de l’échec…  

L’idéal est aussi de parler de la situation vécue, de ne pas rester seul. Inutile de tourner en rond et de ressasser à nouveau votre échec. Trouvez la personne qui saura vous écouter, en toute bienveillance, celle qui vous aidera à réaliser votre propre analyse. 

Le coaching est un accompagnement qui vous permet de faire ce point. Vous y trouverez une écoute attentive et bienveillante, sans jugement. C’est l’occasion de redéfinir votre objectif si celui-ci est ou était trop ambitieux. Le coach vous aide à identifier les leviers sur lesquels vous appuyer afin de vous remettre en action, ceci en adéquation avec vos valeurs. Vous pouvez également grâce au processus de coaching réaliser un travail sur votre en confiance en vous et sur l’estime de soi, points essentiels pour lutter contre la peur de l’échec. Vous exprimez en toute liberté vos émotions, car la déception ou la colère sont des émotions légitimes en cas d’échec. Le tout est que l’émotion reste passagère. Etre accompagné dans la compréhension de ses sentiments et émotions permet également de prendre du recul et de relativiser. Vous pouvez ainsi, en toute conscience, reconstruire votre plan d’actions, l’ajuster et continuer d’avancer.

“Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal : c’est le courage de continuer qui compte” Winston Churchill

L’échec est généralement vécu comme négatif, tout comme l’erreur. Or souvenez-vous, l’Homme apprend tout au long de sa vie grâce à ses erreurs et ses échecs. Donc pour progresser, nous devons d’abord échouer ! 

Qu’attendez-vous pour vous lancer ?

Céline Dauchy