Aidants familiaux : Ce que nous révèlent les baromètres 2020

De nouvelles études concernant les aidants familiaux ont été menées sur 2020 par différents organismes indépendants. Plusieurs points ont été abordés : démographie, impact (physique et psychologique) sur l’aidant de l’aide apportée, l’impact sur la vie professionnelle, les obstacles ou encore le droit au répit et son indemnisation.

Alors que nous révèlent ces nouvelles données ? La place de l’aidant dans la prise en charge d’une personne en perte d’autonomie (vieillesse, maladie, handicap) est-elle toujours aussi importante ? Est-elle reconnue à sa juste valeur ? Les entreprises ont-elles pris conscience de leur rôle à jouer  ?

Selon le baromètre des aidants de la fondation April, le terme aidant familial est toujours méconnu de la population française, puisque 52% des interrogés n’en a jamais entendu parlé. Toutefois, ce chiffre est en baisse d’année en année, preuve que la communication sur ce thème avance, même s’il reste encore du chemin à parcourir. Plus inquiétant, les aidants familiaux sont 47% à ne pas connaître ce terme alors qu’ils sont les premiers concernés. Peut-être est-ce le signe que cette communication n’est pas encore assez ciblée.

Notons que les aidants familiaux représentent ¼ des français aujourd’hui et 60% d’entre eux ne se considèrent pas comme aidant. Ce qui, probablement, rend les messages des pouvoirs publics plus difficiles à passer.

Au delà de toute statistique, ce qui est intéressant, ce sont les besoins exprimés par les aidants. Ils concernent essentiellement leur proche : une meilleure coordination des soins (60%), une aide financière (58%), un maintien à domicile facilité (54%). Le développement de maison de répit n’arrive qu’ensuite (48%), ainsi que le soutien psychologique (47%). Le rôle des aidants ne semble pas suffisamment valorisé par les pouvoirs publics, puisque 51% souhaitent une reconnaissance officielle.

Nous pouvons donc considérer que l’aidant familial fait passer les besoins de son proche avant les siens ! D’autant plus, qu’1 aidant sur 6 passe plus de 20 heures par semaine à s’occuper de son proche.

Le coaching est un outil très intéressant dans la définition et l’identification des besoins individuels. Car aussi importante que soit la mission d’aide ; il est aussi essentiel que l’aidant prenne conscience de ses propres besoins afin de pouvoir mettre en place des actions qui les nourrissent et lui permettent de se ressourcer. Sans cela, nous pouvons rapidement aboutir à des aidants épuisés qui ne sont plus en mesure d’aider, mais plus encore qui tombent eux-même malades. Ce qui forcément engendrera un coût supplémentaire pour la société.

Selon le baromètre réalisé par la fondation Médéric, Malakoff Humanis, les aidants familiaux se disent plutôt en bonne santé pour 60% d’entre eux. Cependant, 65% ressentent de la fatigue. Alors, nous pouvons nous poser la question suivante : ont-ils réellement conscience des conséquences de leur mission d’aide sur leur état de santé global ? D’autant plus que 6% avouent consommer quotidiennement 1 médicament contre l’anxiété ou la dépression ; 37% se disent tristes, déprimés ou encore désespéré

Il faut donc agir avant et déterminer la source des émotions négatives aboutissant à une prise médicamenteuse qui pourrait peut-être être évitée. Est-ce ce sentiment de culpabilité que 27% des aidants ressentent lorsqu’il s’agit de prendre du temps pour soi ?

Le coaching permet, dans la gestion du stress :

  • de faire le point sur ses émotions et sentiments
  • de reconnaître les signes d’épuisement
  • d’identifier ses facteurs de stress, leur intensité et leur durée
  • de mettre en place des actions dites “de confort” pour réduire l’impact négatif des stresseurs
  • d’apprendre à déléguer (droit au répit) sans culpabiliser
  • de changer nos pensées automatiques

L’impact sur la vie professionnelle des aidants familiaux est encore trop peu considéré par les entreprises. Pourtant, ils sont 5 millions à être salariés, soit 1 salariés sur 5. Les aidants sont encore trop peu visibles dans l’entreprise, car seuls 9% ont osé en parler à leur hiérarchie et 13% à un collègue… Alors que 80% souhaiteraient un accompagnement renforcé par l’entreprise.  71% sont également inquiet de l’impact de l’aidance sur leur travail, car ils se disent moins efficaces et posent des problèmes d’organisation. Les entreprises ne doivent pas fermer les yeux sur cette problématique sociétale qui peut également nuire à leur compétitivité. 

Autre point important : 50% des aidants actif sans emploi ne parviennent pas à retrouver un travail. Les entreprises ont maintenant la responsabilité d’intégrer les aidants familiaux, au même titre que les personnes en situation de handicap.

Alors comment aider ses entreprises à intégrer la problématique de l’aide familiale ? Grâce au coaching.

La méthodologie du coaching et son objectivité, permet d’établir une démarche de co-construction de solution visant à intégrer la situation particulière des aidants familiaux dans l’entreprise et  leurs besoins, associés à l’exigence des différents corps de métier. L’intérêt du coaching est double, il permet de travailler la prévention des risques et d’anticiper le changement grâce à l’intelligence collective ; mais il assure également la pérennité de l’entreprise en terme de compétitivité. Il permet de susciter l’engagement de tous après avoir identifié les leviers motivationnels, ce qui permet d’atteindre les objectifs que l’entreprise se fixe.

Nous avons donc tout à gagner à proposer aux aidants familiaux en difficulté un coaching. Que ce soit dans la définition et l’atteinte d’un objectif personnel ou professionnel. 

Sans compter qu’en 2030, la génération du Baby Boom entrera dans le 4ème âge… 

Céline Dauchy